Les élèves de première rencontrent des témoins de la Shoah

Lundi 2 décembre, l'ensemble des élèves de première du lycée Alfred Kastler ont accueilli Messieurs Henri Rozenfarb, Maurice Quenet et Albert Rowek de l’association pour la mémoire des enfants juifs déportés de Lorraine.
Tous les participants ont assisté à une leçon sensible et vivante d'Histoire : les trois intervenants ont en effet exposé leur propre  expérience de la Shoah.
L'attention et l'émotion étaient palpables que ce soit lors de l'exposé des événements vécus par les Juifs de Lorraine pendant la seconde guerre mondiale qu'a fait Monsieur Rozenfarb ; lors du témoignage de monsieur Rowek, ancien déporté à Auschwitz ou lors de celui de Mr  Quenet, enfant caché et protégé par une famille déclarée Juste parmi la Nation.
Pas moins d'une centaine d'élèves ont pu entendre des témoignages poignants autour de la même leçon de vie et de tolérance. Ils se souviendront sans doute toute leur vie du moment intense qu’ils ont vécu lors de cette rencontre et de l’échange qu’ils ont eu avec des témoins directs de la déportation et de la "solution finale".
Mme D'amore, à l'origine du projet, sollicitera à nouveau les membres de l'association pour venir témoigner l'an prochain.


Quelques extraits du témoignage d' Albert Rowek :

« L'homme est capable du meilleur comme du pire. »
« Ils gardaient seulement ceux qui pouvaient travailler, les autres étaient dirigés vers les chambres à gaz et les fours crématoires »
« C'était extrêmement dur. Nous avions pour seul repas une maigre soupe, où parfois surnageait un morceau de viande, de la margarine et de pain. Nous n'avions plus d'identité, on nous appelait par notre numéro, tatoué sur le bras »,
« Le chef du camp me voyant dans cet état m'a convoqué. Je pensais que c'était pour la chambre à gaz. Cela n'avait pas d'importance. La mort aurait été une délivrance tant nos conditions de survie étaient atroces. Sur l'intervention du chef de camp j'ai été affecté dans un atelier de menuiserie, le travail était moins dur. Ça m'a sans doute sauvé la vie. »
« Ceux qui tombaient étaient abattus et laissés dans le fossé. »