ça gaze !
En France, la consommation de gaz représente 15% de la consommation énergétique totale et 98% sont importés. Les gaz de schiste, principalement du méthane (CH4), hydrocarbure (molécule constituée de H et C) non conventionnel car dispersé dans une roche mère non poreuse et imperméable peuvent être une solution face à l’augmentation de la consommation énergétique mondiale et à la disparition programmée des énergies fossiles.
Pourquoi l’autorisation de 3 permis de recherche dans le Sud de la France en 2010 a été à l’origine d’une vive polémique ?
L’exploitation des gaz de schiste permettrait à la France de réduire sa dépendance énergétique en gaz vis-à-vis de la Russie et de l’Algérie, de réduire le prix du gaz pour les consommateurs et de créer des emplois comme cela a été le cas aux Etats-Unis.
Mais ces avantages sont contrebalancés par des inconvénients importants au niveau environnemental. En effet, leur exploitation entrainera une dégradation (mitage) des paysages ; de plus, l’exploitation utilise de très grands volumes d’eau qu’il faudra puiser dans les réserves aux alentours et l’extraction par fracturation pourrait entrainer une pollution rapide des aquifères (réserves d’eau souterraines) par remontées des fluides de fracturation ou de gaz par les failles ou par fuite des puits verticaux et/ou des bassins de rétention des fluides en attente de dépollution.
Les 5097 milliards de mètres cubes estimés qui pourraient correspondre à plus d’un siècle d’autonomie gazière, mais dont la validité n’est pas confirmée, feront-ils pencher la balance vers l’extraction ?
